Depuis février 2020, la Ville de Carcassonne a engagé une révision de son Plan local d’urbanisme (PLU). Cette modification indispensable doit notamment prendre en compte les enjeux environnementaux et climatiques promulgués par la loi dite « Climat et Résilience ».

La Ville s’est fixé comme ambition de concilier la préservation des trames environnementales et patrimoniales du territoire avec l’attractivité, la sobriété et le développement. Le contexte de changement climatique, de transition écologique, de raréfaction des ressources et de la biodiversité implique d’inscrire le territoire dans un cercle vertueux visant une approche renouvelée de l’aménagement du territoire.

Plusieurs objectifs à prendre en compte

La loi dite « Climat et Résilience », promulguée le 22 août 2021, a fixé l’objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) en 2050 avec un objectif intermédiaire de réduction de moitié du rythme de consommation d’espaces d’ici à 2031. Des objectifs qui doivent être intégrés impérativement dans les documents de planification d’urbanisme des différents acteurs territoriaux : la Région avec le Schéma régional d'aménagement, de développement durable et d'égalité des territoires (SRADDET), l’Agglomération avec le Schéma de cohérence territorial (SCoT), et la commune via le Plan local d’urbanisme territoriale (PLU). 

Le PLU devra intégrer à l’échéance 2028, les objectifs de sobriété foncière du ZAN et se répercuteront donc sur les projets de construction à venir sur tous les territoires. La commune a l’obligation de rendre inconstructible un certain nombre de parcelles sur le territoire, ce qui impacte ainsi les projets de construction des entreprises comme ceux des particuliers.

Plus qu’une vingtaine d’hectares à urbaniser

Conformément au Code de l’Urbanisme, le PLU a pour obligation d’être défini en compatibilité avec le SCoT, voté localement en Conseil Communautaire de Carcassonne Agglo en décembre 2023. Pour Carcassonne, le SCoT a défini 35 ha à construire à vocation d’habitat pour les 10 prochaines années. Cela représente l’équivalent de la Bastide Saint-Louis (Centre-Ville, hors boulevards).  À ce jour, Carcassonne a consommé 11 hectares sur 35. En conséquence, la Ville répartit les hectares restants ouverts à l’urbanisation sur trois zones stratégiques : Montredon, Ste Marie et le Minervois.

Elle devra faire le même travail pour les zones à construire à vocation économique et pour les équipements.